La Commission européenne va bientôt révéler différentes propositions sur “les pesticides et la biodiversité” en application de la stratégie “De la ferme à la fourchette” qui a pour objectif la réduction de moitié de l’usage des pesticides au sein de l’Union européenne. L’Union européenne vise à réduire de 20% l’usage des engrais. En parallèle, elle souhaite consacrer un quart des terres agricoles à l’agriculture biologique.
Cependant, les ministres de l’Agriculture des Etats membres réclament un texte qui ne nuise pas à la productivité des cultures. Luis Planas Puchades affirme qu’il “faut une proposition réaliste, au vu du délai de mise en oeuvre et pour maintenir la rentabilité des exploitations“. De son côté, Stefano Patuanelli souligne qu’il “faut éviter que l’augmentation radicale des exigences sanitaires et environnementales sur l’agriculture n’entraîne une réduction de notre capacité de production, au risque de perturber l’approvisionnement alimentaire“. La France est elle aussi inquiète et craint une chute des rendements agricoles.
Dix Etats ont cosignés un texte par lequel ils affirment vouloir « avoir une approche proportionnée, éviter les fardeaux bureaucratiques excessifs et tenir compte des spécificités nationales, étant donné que l’objectif de -50 % concerne l’UE dans son ensemble ».
En réponse, Bruxelles a souhaité rassurer les Etats membres et souligne que les différentes propositions prendront en considération les “spécificités nationales”. Le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski a ainsi promis une approche équitable qui place les pays prenant des mesures vertueuses sur un pied d’égalité avec les pays consommateurs de pesticides.
Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste