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Une étude de l’ONG PAN Europe, publiée le 24 mai 2022, révèle que les résidus de pesticides chimiques sur les fruits cultivés au sein de l’Union européenne ont augmenté entre 2011 et 2019. Elle se base sur l’analyse de 97 000 échantillons de fruits frais. Un échantillon sur trois était contaminé par des pesticides.

La France est le troisième pays européen dans lequel les fruits sont les plus contaminés, après la Belgique et l’Irlande. 22% des fruits sont touchés en France. L’étude indique que les fruits les plus contaminés sont les mûres (51 % des échantillons), les pêches (45 %), les fraises (38 %), les cerises (35 %) et les abricots (35 %). La contamination est moins importante pour les légumes, car ils sont moins sujets aux insectes et aux maladies.

L’ONG cite parmi les produits autorisés dont il faudrait absolument limiter l’usage le Tebuconazole, un fongicide toxique pour la reproduction, dont des traces ont été fréquemment retrouvées sur des cerises produites en 2019, en Espagne entre autres.

Force est de constater que l’obligation des Etats membres de favoriser les produits de substitution est loin d’être suffisante alors que Bruxelles a pour ambition de réduire de moitié l’utilisation des pesticides dangereux d’ici à 2030.

Salomé Roynel de PAN Europe estime que s’il “n’y a pas de mesures fortes, on ne voit pas comment cet objectif pourrait être respecté“. La Commission doit rappeler à l’ordre les pays défaillants.

Il s’agit d’un véritable problème pour la santé publique car les pesticides sont susceptibles d’avoir des effets sur la santé humaine, en augmentant les risques de problèmes de fertilité voire de déclencher certaines maladies (Parkinson, cancers).

Par Margaux Berthelard, Juriste documentaliste