L’aéroport Amsterdam-Schiphol au Pays-Bas est le troisième aéroport le plus fréquenté d’Europe. Il représente quelques 440 000 vols par an. Le gouvernement a annoncé vouloir plafonner le nombre de vols de cet aéroport afin de répondre aux problématiques climatiques et de pollution sonore.
Le gouvernement néerlandais affirme en effet que “Schiphol est situé dans l’une des régions les plus fréquentées des Pays-Bas : une zone urbanisée avec beaucoup d’activités. De nombreuses personnes aiment vivre, travailler et se divertir dans cet environnement diversifié. Mais les résidents locaux (…) sont gênés par le bruit des avions et s’inquiètent de l’impact sur l’environnement. Nous voulons maintenir cette forte fonction de hub. Dans le même temps, il faut s’attacher à réduire les effets négatifs de l’aviation sur les personnes, l’environnement et la nature“.
Leo Murray, cofondateur de l’ONG de défense de l’environnement Possible, salue cette décision : « Cette première mondiale pourrait être extrêmement importante pour les efforts mondiaux en matière de climat. En raison des défis techniques extrêmes de la décarbonation du transport aérien et de la lenteur des progrès réalisés à ce jour, il est presque certain qu’une réduction du nombre global de vols – au moins temporaire – sera nécessaire au niveau mondial pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris ». (voir Pays-Bas : Un des plus gros aéroports d’Europe limite ses vols pour moins polluer, une première (novethic.fr)
Cela est une mesure bien évidemment très favorable au climat puisqu’une étude rédigée par le cabinet B&L Evolution soulignait que le nombre de passagers annuels de vols devrait être divisé par deux d’ici 20 ans maximum pour atteindre la neutralité carbone.
Des associations réclament des mesures identiques pour Roissy-Charles-de-Gaulle afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et de protéger la santé des habitants d’Ile-de-France.
Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste