Hier, le 28 juin 2022, les dirigeants du G7, actuellement en Allemagne, ont annoncé vouloir créer un club climatique dont l’objectif est de renforcer et l’élargir la coopération dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les cibles de l’initiative étaient les pays « qui produisent de grandes quantités d’émissions, notamment la Chine et les Etats-Unis ».
Cela répond à la volonté du chancelier allemand, Olaf Scholz, de créer “un noyau de club climatique international avec un accent particulier mis sur le secteur industriel“. Il s’agit donc d’un “forum intergouvernemental de grande ambition ouvert à tous les pays“. Les dirigeants du G7 ont déclaré : “Nous invitons nos partenaires, notamment les principaux émetteurs, les membres du G20 et d’autres économies en développement et émergentes, à intensifier les discussions et les consultations avec nous“.
Ce club climat va reposer sur trois types de mesures (voir Olaf Scholz rallie les pays du G7 à son projet de « club climat » – EURACTIV.fr) :
- La transformation de l’industrie par le biais de la décarbonation industrielle, et l’expansion des marchés pour les produits industriels les plus respectueux de l’environnement ;
- Les politiques d’atténuation du climat pour réduire les émissions, comme par exemple une tarification explicite du carbone ;
- Les partenariats et la coopération pour une transition énergétique équitable.
Le secteur industriel salue cet acord. Par exemplen Thilo Brodtmann, PDG de l’association des représentants de l’industrie mécanique VDMA, affirme qu’il « est bon que le G7 fasse pression pour la création d’un « club climat » international ! L’objectif est d’unir les pays ayant des ambitions similaires en matière de protection du climat pour éviter les barrières commerciales liées au climat ».
Cependant, les ONG font preuve de prudence avant de se réjouir de cette initiative, craignant qu’il ne s’agisse là que d’une action qui tomberait dans les pièges diplomatiques traditionnels.
Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste