Le dernier rapport de l’IPBES a été publié vendredi dernier, le 8 juillet, afin de préparer la COP 15 qui aura lieu en décembre 2022 au Canada. Cet événement devrait être l’occasion de mettre en place un cadre pour lutter contre la destruction de la biodiversité.
Ce rapport, rédigé par 85 scientifiques, est un appel à l’action immédiate. En effet, “70% des pauvres dans le monde dépendent directement des espèces sauvages“. Aujourd’hui, la surexploitation menace 1 341 mammifères sauvages, 34% des poissons et 12% d’arbres sauvages. C’est pourquoi il faut intégrer les valeurs de la biodiversité dans les processus décisionnels.
En effet, comme le souligne Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement, « nous vivons tous de la nature. Elle nous fournit de la nourriture, des médicaments, des matières premières et de l’oxygène, assure la régulation du climat et joue bien d’autres rôles encore. La nature, dans toute sa diversité, est le meilleur atout dont l’humanité puisse rêver. Pourtant, sa valeur réelle est souvent ignorée dans les prises de décisions ».
Or, « ce rapport souligne le fossé béant séparant la science et la politique, moins de 5 % des études d’estimation des valeurs étant prises en compte dans les processus politiques » selon Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement.
Il faut urgemment soutenir la pêche artisanale et réduire la pêche illégale. En outre, il est nécessaire de mettre en place des certifications pour l’exploitation forestière.
Effectivement, “l’illusion que l’humanité pourrait exister séparément ou en maîtrisant le reste de la nature (…) a conduit à des crises environnementales majeures, comme le changement climatique et le déclin de la biodiversité“. Climat et biodiversité sont étroitement liés. Il faut donc utiliser tous les moyens et outils à notre disposition pour rendre visibles les valeurs de la nature et les intégrer dans les décisions politiques.
Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste