Le dimanche 6 novembre a démarré la 27ème conférence sur le climat à Charm el-Cheikh. Cette COP27 réunit des entreprises, des acteurs étatiques, des scientifiques et des ONG. Cette conférence sera l’occasion d’aborder la question du financement du climat, de l’adaptation et des pertes.
En effet, selon l’OCDE, les aides en faveur des pays en développement sont insuffisantes car sur les 100 milliards de dollars par an prévus, seuls 83,3 milliards de dollars ont été accordés en 2020. En outre, se posera la question des compensations financières visant à réparer les dommages irréversibles causés par le réchauffement climatique car “les montants de ces pertes pourraient s’élever à 580 milliards de dollars par an en 2030, mais les pays développés refusent d’accepter un texte qui reconnaîtrait leur responsabilité et pourrait de fait avoir des conséquences légales” selon Thibaud Voïta. (COP27 : quels sont les principaux enjeux ? (linfodurable.fr)
Toutefois, lors de l’ouverture de la COP 27, Emmanuel Macron a affirmé que la France serait “au rendez-vous du devoir de solidarité”. Chaque année jusqu’en 2025, 6 milliards d’euros seront alloués au pays en développement par la France au titre de l’action climatique.
Une allégation qui n’a pas convaincu Greenpeace France. Selon Clément Sénéchal, chargé de campagne climat, “aucune mesure précise n’a été prononcée dans ce discours en Égypte concernant les émissions de CO2 françaises ou européennes, pourtant beaucoup trop élevées. Au lieu de cela, le président s’est encore une fois illustré en faisant la promotion du nucléaire, fausse solution face à la crise climatique. Pire, sur le sujet brûlant de ces négociations, Emmanuel Macron souhaite paralyser la COP 27 : au lieu d’un accord pour un mécanisme de financement pour les pertes et dommages dès cette année, le président se positionne pour un énième dialogue parallèle sur le sujet, dont les travaux seront rendus plus tard. Or désormais, nous n’avons plus le luxe de perdre du temps” (COP 27 : la France promet d’être « au rendez-vous du devoir de solidarité » (actu-environnement.com).
Enfin, le volet de l’adaptation sera abordé pour faire face aux catastrophes naturelles. Aurore Mathieu de Réseau Action Climat affirme qu’”il devient difficile d’ignorer les impacts du réchauffement climatique. Les pays doivent proposer des solutions d’adaptation. Les projets qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre sont davantage financés que les projets qui visent à s’adapter au réchauffement climatique. Il faut redresser ce déséquilibre“.
Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste