Publié le 25 février 2023 à 07h00 – Le Monde
A l’opposé du principe « pollueur = payeur », des cultures biologiques contaminées en raison de leur proximité avec des exploitations conventionnelles se voient pénalisées. Dénonçant une situation inéquitable, un collectif de représentants de la filière bio demande dans une tribune au « Monde » qu’une partie des taxes collectées sur les pesticides soit orientée pour mieux protéger l’agriculture bio.
Alors que les pouvoirs publics s’étaient engagés à travers les plans Ecophyto à réduire drastiquement l’utilisation des pesticides de synthèse, l’agriculture française reste très dépendante de ces substances : l’indicateur officiel publié par le ministère de l’agriculture en novembre 2022 montre que l’utilisation des pesticides en 2021 est au même niveau qu’en 2009, au moment du lancement de ce plan.
Ces pesticides sont omniprésents dans nos sols, notre air et notre eau : une étude de l’Inrae dans les Deux-Sèvres a montré que tous les sols prélevés contenaient au moins un pesticide de synthèse et que 92 % des vers de terre contenaient au moins un pesticide, un tiers (34 %) en incluant cinq ou plus.
L’eau potable était non conforme pour 20 % des Français en 2021 en raison de la présence de pesticides. L’air que nous respirons est également contaminé par ces substances, y compris dans des zones éloignées des terres agricoles. Ces constats sont extrêmement préoccupants pour l’avenir de nos écosystèmes et pour la santé de nos concitoyens.
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