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[Changement climatique et adaptation : publication du nouveau rapport du GIEC]

Les experts du Giec ont publié le 28 février 2022 leur sixième rapport sur le climat. Ce-dernier brosse un portrait plus qu’alarmant de la situation et des effets que les changements climatiques engendreront sur les sociétés et les écosystèmes. La société ne semble pas préparée à ce qui l’attend.
Aujourd’hui, environ la moitié de l’humanité est “très vulnérable” au changement climatique, et les disparitions d’espèces s’accélèrent. Lorsque nous aurons atteint un réchauffement climatique à +1,5°C, environ 14% des espèces terrestres disparaitront. En outre, comme nous le démontre depuis des mois la crise sanitaire, ce réchauffement climatique et ses conséquences engendrent un regain de nouvelles maladies. Les eaux continuent à monter. Par conséquent, d’ici à 2050, près d’un milliard de personnes vivra dans une zone côtière à risque. A la fin du siècle, 8% des terres cultivables seront inadaptées à la culture. En 2050, 8 à 80 millions de personnes souffriront de la faim.

La question de l’adaptation au changement climatique est désormais centrale et il faut agir vite. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a réagi à la publication de ce sixième rapport qu’il qualifie de « recueil de la souffrance humaine et de la preuve de l’abdication criminelle des dirigeants mondiaux ». Les précédents rapports étaient déjà alarmants, annonçant davantage de vagues de chaleur, une élévation du niveau de la mer, une multiplication des catastrophes naturelles, des précipitations extrêmes …

Ce rapport souligne que ces conséquences climatiques n’affecteront pas de la même manière les différentes zones terrestres et les pays. La sécurité alimentaire de l’Afrique et son accès à l’eau sont par exemple fortement menacés, ce qui n’est pas le cas des pays européens.

Toutefois, il faut mettre en place des solutions pour ne pas céder au pessimisme et à la panique. “D’ici 2050, on aura 2,5 milliards d’habitants supplémentaires dans les villes, ce qui veut dire qu’on a une opportunité parce qu’on va avoir des besoins en termes de construction dans les villes, d’urbanisme, et cet urbanisme, on peut le faire de telle manière que l’on soit adapté au changement climatique“, estime Gonéri Le Cozannet.

Margaux Berthelard, juriste documentaliste