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Pour la première fois, le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides a reconnu l’existence d’un lien de causalité entre les malformations de la trachée et de l’œsophage dont souffre un jeune garçon, Théo Grataloup, depuis sa naissance et l’exposition de sa mère au glyphosate alors qu’elle était enceinte. Il s’agit de la première fois qu’une famille est indemnisée en raison de la malformation de son enfant due à son exposition aux pesticides. Il est en effet né avec des malformations congénitales et vit avec une trachéotomie depuis plusieurs mois.

Le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides a reconnu « la possibilité du lien de causalité entre la pathologie de l’enfant et l’exposition aux pesticides durant la période prénatale du fait de l’activité professionnelle de l’un ou des deux parents » (Glyphosate : Théo Grataloup, porteur de graves malformations après une exposition prénatale, sera indemnisé (lemonde.fr). Cela a eu pour effet d’ouvrir un droit à l’indemnisation de la famille d’un montant d’un millier d’euros par mois. Ce versement sera effectué par la Mutualité sociale agricole. Le jeune homme percevra une somme totale de 36 000€.

Cette décision avait été rendue en mars 2022 mais la famille ne l’avait pas rendue publique à ce moment-là.

La mère de la victime, Sabine Grataloup, a souligné à propos des études sur le glyphosate qu’il « y a eu énormément d’enquêtes qui montrent que les agences réglementaires ne se basent que sur une toute petite partie des études publiées et souvent celles faites par les industriels eux-mêmes » (Six questions sur Théo Grataloup qui va être indemnisé pour son exposition in utero au glyphosate (radiofrance.fr).

Par Margaux Berthelard, Juriste documentaliste