Un rapport de l’Anses publié le jeudi 6 avril révèle que “l’eau potable en France est largement contaminée par des résidus issus d’un fongicide interdit depuis plusieurs années, signe de la persistance dans l’environnement de traces de pesticides même longtemps après la fin de leur utilisation” (Chlorothalonil, fongicide interdit : l’eau potable largement contaminée (linfodurable.fr).
Pour établir ce rapport, l’Anses a étudié des prélèvements d’eau sur tout le territoire afin de rechercher la présence de 157 pesticides. Selon elle, « sur les 157 composés recherchés, 89 ont été quantifiés au moins une fois en eau brute et 77 en eau traitée » (Qu’est-ce que le métabolite du chlorothalonil, un cancérogène présent dans l’eau potable en France selon l’Anses ? – midilibre.fr).
Le fongicide dont il est question ici est le métabolite du chlorothalonil R471811, interdit en France depuis quatre ans car la Commission européenne n’avait pas renouvelé son autorisation. Elle estimait en effet qu’ « il était impossible d’établir que la présence de métabolites du chlorothalonil dans les eaux souterraines n’aura pas d’effets nocifs sur la santé humaine ». Selon la Commission, le chlorothalonil devrait « être classé comme cancérogène de catégorie 1B à savoir cancérogène supposé ».
L’Anses affirme que “ces résultats attestent qu’en fonction de leurs propriétés, certains métabolites de pesticides peuvent rester présents dans l’environnement plusieurs années après l’interdiction de la substance active dont ils sont issus” (Chlorothalonil, fongicide interdit : l’eau potable largement contaminée (linfodurable.fr).
Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste