Le lundi 25 septembre, Emmanuel Macron a réuni un Conseil de planification écologique à la suite duquel il en a présenté les grandes mesures. Le chef de l’Etat a assuré que ces mesures répondent « à un triple défi : celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de fin de l’abondance, de la rareté de nos ressources ».
Il a tout d’abord rappelé de nombreux choix déjà annoncés précédemment, comme c’est le cas de la sortie du charbon ou encore de la production d’un million de voitures électriques d’ici à 2027. L’objectif principal de ces mesures est la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% à l’horizon 2030.
Le Président a affirmé sa volonté de « concilier une ambition climatique avec plus de souveraineté, avec une stratégie industrielle et avec la création d’emplois ».
Voici les principales mesures annoncées :
- Ponctionner EDF pour obtenir la diminution des prix de l’électricité : selon Andreas Rüdinger, chercheur en transition énergétique à l’Iddri, « la crise de l’énergie cet hiver a montré que le bouclier tarifaire pour tous les Français n’était pas une mesure efficace. Selon leurs revenus, certains ménages n’ont pas la même capacité pour faire face à une crise. Il faut donc proposer des mesures d’accompagnement calculées en fonction de leur vulnérabilité » (Planification écologique de Macron : les mesures essentielles pour que la transition soit réussie (et juste) (huffingtonpost.fr).
- Augmenter le budget alloué à la rénovation énergétique avec une production de pompes à chaleur sur le territoire français (Électricité, éoliennes, mines… 6 mesures du plan écologique d’Emmanuel Macron au banc d’essai – Le Parisien)
- Mettre en place des COP dans chaque région afin de définir les leviers d’actions pour s’inscrire dans les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre
- Allouer 700 millions d’euros pour les treize RER métropolitains
- Planter dans les communes et au sein des propriétés privées près d’un milliard d’arbres : selon Frédéric Ségur, ingénieur forestier et ancien responsable des arbres et paysages de la métropole de Lyon, « un milliard, c’est un chiffre mirobolant mais qui ne veut pas dire grand-chose. Il faut savoir quelle essence planter, à quel endroit et pour quel objectif, sachant que si c’est pour rafraîchir une zone urbaine par exemple, il faut dix ans pour fabriquer un arbre et qu’il y a aujourd’hui pénurie chez les pépiniéristes » (Électricité, éoliennes, mines… 6 mesures du plan écologique d’Emmanuel Macron au banc d’essai – Le Parisien).
- Diviser par deux le nombre de voitures en misant notamment sur les réseaux de bus dans les zones rurales, mais aussi en augmentant le nombre de pistes cyclables dans les villes et en développant le réseau ferroviaire
- Développer fortement les éoliennes en mer avec près de 50 projets en réserve
- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation : selon Michel Duru, directeur de recherche à l’Inrae, « les bonnes pratiques agricoles (moins d’engrais, mieux nourrir les animaux…) permettent une réduction de 15 % des gaz à effet de serre, mais ce ne sera pas suffisant. Les vaches représentent 45 % des émissions de gaz à effet de serre de toute l’agriculture » (Planification écologique de Macron : les mesures essentielles pour que la transition soit réussie (et juste) (huffingtonpost.fr).
Par Margaux Berthelard, Juriste documentaliste