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[Le Bureau européen de l’environnement formule quatre recommandations relatives aux PFAS]

Le Bureau européen de l’environnement a publié un rapport sur les PFAS intitulé « La marée toxique monte : il est temps de s’attaquer aux PFAS – Approches nationales pour lutter contre les PFAS dans l’eau potable en Europe » le jeudi 12 octobre.

Sara Johansson, responsable politique principale pour la prévention de la pollution de l’eau du BEE affirme que “les coûts des PFAS pour la société sont énormes – et en augmentation – car ces polluants éternels sont toujours rejetés dans l’environnement“. Le BEE formule ainsi des recommandations.

Le BEE souligne que “les humains sont exposés aux PFAS via diverses sources, notamment l’air et la poussière. Mais la nourriture et l’eau potable constituent les principales voies d’exposition“. La directive sur l’eau potable, récemment révisée, fixe deux types de seuils à ne pas dépasser en janvier 2026 pour les PFAS : 0,1 μg/L pour la somme de 20 PFAS ou 0,5 μg/L pour la totalité des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS total).

Voici les quatre recommandations du BEE :

1/ Réviser les seuils fixés pour les PFAS dans la directive eau potable au regard notamment de la limite de l’Efsa pour les denrées alimentaires.

2/ Réduire progressivement l’utilisation des PFAS dans les produits de consommation d’ici 2025 et arrêter leur production d’ici à 2030.

3/ Encourager le Parlement européen et le Conseil à adopter des normes strictes de qualité environnementale des PFAS pour les eaux de surface et souterraines.

4/ Faire prendre en charge les frais de traitement et de surveillance par les producteurs de PFAS car « le coût total du traitement des eaux potable et usées pour éliminer les PFAS a été estimé à 238 milliards d’euros par an dans l’UE. Bien que le principe du pollueur-payeur soit l’un des principes clés qui sous-tendent la politique environnementale de l’UE et soit consacré dans les traités de l’UE, le coût de la pollution repose toujours en grande partie sur les contribuables » selon le BEE.

Par Margaux Berthelard, Juriste documentaliste