You are currently viewing [Un rapport interministériel appelle à prendre des mesures fortes pour prévenir les conséquences de la sécheresse]

[Un rapport interministériel appelle à prendre des mesures fortes pour prévenir les conséquences de la sécheresse]

Une mission interministérielle a publié cette semaine un rapport sur la sécheresse en France. Cette mission affirme que, si le pire a été évité en 2022, des mesures fortes sont désormais obligatoires pour éviter « le pire » cet été.

En effet, la période de plus d’un mois sans pluie début 2023 en France ainsi que l’organisation d’événements exceptionnels, susceptibles d’entrainer une forte hausse de consommation d’eau potable dans plusieurs grandes villes simultanément, obligent les pouvoirs publics à mettre en place une vigilance particulière sur la gestion de l’eau (Sécheresses : un rapport gouvernemental appelle à un “changement radical” (linfodurable.fr).

Ce rapport formule dix-huit recommandations, dont une partie se trouve intégrée au plan gouvernemental pour la gestion de l’eau présenté par Emmanuel Macron. L’objectif est de réduire les impacts des épisodes de sécheresse. En effet, ce document met en garde contre les risques de « rupture d’approvisionnement en eau ».

Selon les inspections interministérielles, « « la gestion de crise ne pourra pas garantir dans la durée le maintien des usages actuels. Seules des politiques de transformation (…) permettront d’éviter les ruptures brutales ».

Les auteurs invitent à la sobriété et demandent que l’objectif fixé lors des Assises de l’eau de 2019 de diminuer les prélèvements d’eau de 10 % d’ici à 2024 et de 25 % d’ici à 2034, soit décliné secteur par secteur.

« Alors que la filière agricole, responsable de 58 % de la consommation d’eau, n’est pas explicitement visée dans les efforts demandés par le plan « eau », le rapport des inspections souligne la fragilité de notre modèle agricole et l’impérieuse nécessité d’un effort collectif massif pour en accélérer la transformation » (Sécheresse : un rapport interministériel appelle à un « changement radical » dans la gestion de l’eau (lemonde.fr).

Selon Florence Denier-Pasquier, administratrice de France Nature Environnement, « ce rapport pointe un manque de crédibilité de la politique de sobriété du gouvernement. Il va falloir éclaircir le fait que tous les acteurs sont concernés, à commencer par les agriculteurs irrigants ».  

Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste