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[La Commission européenne affirme son envie de restaurer l’intégralité des écosystèmes détériorés]

« Pour que la nature survive, elle a besoin que l’on agisse ». Ces propos de Frans Timmermans, le vice-président exécutif chargé du Pacte vert pour l’Europe, témoignent d’une volonté d’instaurer des objectifs contraignants aux Etats membres de l’Union européenne.

Le mercredi 22 juin 2022, la Commission européenne a présenté un texte de loi relatif à la restauration de la nature en Europe. Elle souhaite que tous les écosystèmes détériorés soient restaurés d’ici à 2050.

Il s’agit d’un texte indéniablement nécessaire lorsque l’on tient compte du déclin de la biodiversité sur le sol européen et à l’échelle mondiale. En effet, 70% des sols sont en mauvais état, de même que 80% des habitats protégés.

La première étape sera la restauration effective et efficace de 20% des zones maritimes et terrestres d’ici à 2030. Même si cette mesure n’implique ni l’interdiction d’exercer une activité économique ni l’obligation de créer des zones protégées supplémentaires, la coalition BirdLife l’a qualifiée « d’avancée majeure ».

En parallèle, d’autres mesures seront mises en place pour favoriser le retour des pollinisateurs, des dauphins et des oiseaux d’ici à 2030. A cette fin, la Commission européenne ambitionne de supprimer tous les obstacles présents sur 25 000 km de rivière et de remettre en eau les tourbières.

Selon Virginijus Sinkevičius, commissaire chargé de l’Environnement, des Océans et de la Pêche, « Lorsque l’on agit sur l’érosion des sols, on agit aussi sur la sécurité alimentaire à court et à long terme. Lorsque l’on restaure les zones humides, on contribue à empêcher les inondations. On permet aussi le stockage du carbone ».

En plus des avantages que cela représente pour la biodiversité et le climat, le commissaire affirme que cela représentera permettra de générer des bénéfices financiers : « Nous devons mettre un terme à ce mythe selon lequel la protection de la nature ne serait qu’un coût sans rendement. Au contraire, chaque euro investi dans la restauration se traduit par 8 euros de gains, liés aux avantages d’un écosystème sain ». (Voir Restaurer la nature : une nouvelle ambition, clairement affirmée, de la Commission européenne (actu-environnement.com)

Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste